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Les Djinns   Op.12  
 
魔神たち  
    

詩: ユゴー (Vicomte Victor Marie Hugo,1802-1885) フランス
    Les Orientales 28 Les Djinns

曲: フォーレ (Gabriel Fauré,1845-1924) フランス   歌詞言語: フランス語


Murs,ville
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit.

La voix plus haute
Semble un grelot.
D'un nain qui saute
C'est le galop.
Il fuit,s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot.

La rumeur approche,
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit,
Comme un bruit de foule
Qui tonne et qui roule
Et tantôt s'écroule
Et tantôt grandit.

Dieu! La voix sépulcrale
Des Djinns!... - Quel bruit ils font!
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond!
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe..
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.

C'est l'essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant.
Les ifs,que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau lourd et rapide,
Volant dans l'espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.

Ils sont tout près! - Tenons fermée
Cette salle ou nous les narguons
Quel bruit dehors! Hideuse armée
De vampires et de dragons!
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée,
Tremble,à déraciner ses gonds.

Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure!
L'horrible essaim,poussé par l'aquillon,
Sans doute,o ciel! s'abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l'on dirait que,du sol arrachée,
Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon!

Prophète! Si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs!
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs!

Ils sont passés! - Leur cohorte
S'envole et fuit,et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L'air est plein d'un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés!

De leurs ailes lointaines
Le battement décroît.
Si confus dans les plaines,
Si faible,que l'on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d'une voix grêle
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d'un vieux toit.

D'étranges syllabes
Nous viennent encor.
Ainsi,des Arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.

Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leur pas;
Leur essaim gronde;
Ainsi,profonde,
Murmure une onde
Qu'on ne voit pas.

Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord;
C'est la plainte
Presque éteinte
D'une sainte
Pour un mort.

On doute
La nuit...
J'écoute: -
Tout fuit,
Tout passe;
L'espace
Efface
Le bruit.

城壁 都市
そして港
避難所
死の
灰色の海
そこに吹くのは
そよ風
すべては眠っている

野原の中に
物音が生まれる
それは吐息だ
夜の
泣き声をあげる
亡霊のように
炎に
常に追われて

一層大きな音
まるで鐘のような
跳びはねる小人の
あれはギャロップだ
そいつは跳びのき 跳び出し
調子を取って
一本足で踊っている
波のてっぺんで

ざわめきが近づき
こだまは返す
それは鐘のようだ
呪われた修道院からの
群衆の喧騒のように
とどろき 鳴り響く
時々小さくなり
時々大きくなる

何と!陰気なあの声
魔神どもだ... - 何て音を奴らは立てるんだ!
逃げ出そう 螺旋の
奥深い階段へ!
もう私のランプは消えた
そして手すりの影が
壁を伝って
天井まで昇って行く

あれは魔神どもの群れが通り過ぎるのだ
渦を巻き 口笛を鳴らして
イチイの木は 奴らの羽ばたきにへし折られ
燃える松の木のように弾けている
重たく 素早い奴らの一団が
虚空の中を飛んでくるのは
まるで鉛色の雲のようだ
その脇に閃光をひらめかせた

奴らが近づくぞ!-ドアを閉めよう
この部屋で やつらをからかってやろう
外のは何ていう物音だ!恐ろしい軍団め
吸血鬼やらドラゴンやらの!
屋根の梁は破れて
濡れた草のようにたわんでいる
古い錆びついたドアは
がたがたと震える 蝶番が外れるほどに

地獄の叫び!声は悲鳴を上げ 泣き叫ぶ!
恐ろしい大群が 北風に送られて
間違いない 何てことだ!我が家を襲ってくる
壁はしなっている この黒い軍団の下で
家が叫びを上げ 震えているようだ
まるで家が大地から引き裂かれ
一枚の枯れ葉を吹き飛ばすように
風がその渦を転がしているのだ

預言者よ!あなたの手で私を救って下さるのならば
この穢れた夜の魔物どもから
私は頭を丸めてひれ伏しましょう
あなたの聖なる香炉の前に!
聞き届けたまえ この忠実な者のドアの前で
奴らの火花の息を止めてください
そして効果をなくしてください 奴らの翼の爪が
この黒い窓が引っ掻こうとも!

奴らは去った! - あの一団は
飛び去って逃げた 奴らの足が
うちのドアを叩くのを止めた
奴らの何度も打つ叩き方を
大気は鎖の音に満ちている
そして近くの森の中では
大きな樫の木がみな震えている
災の羽ばたきに押し倒されて!

奴らの遠ざかる翼の
羽ばたきが静まり
平原の中に紛れて
弱まって行く そう思えるのだ
聞こえるのは バッタの
甲高い声の叫びか
霰のはじける音か
古い屋根の鉛の上の

奇妙な片言が
まだ聞こえてくる
こうして アラビア人たちの
角笛が鳴るとき
岸辺に 歌声が
時折立ち昇る
夢見る子供が
素敵な夢を見て

忌わしき魔神ども
死神の息子は
暗闇の中で
足取りを早める
奴らの群れがうなる
こうして 深く
波となってささやく
目に見えない波に

この鈍い音は
眠りに落ちて行く
あれは波だ
岸辺の
あれは嘆きの声だ
ほとんど消えかかる
聖女の声だ
死者のための

疑心に満ちた
この夜...
私は耳を傾ける -
すべては去り
すべてが過ぎた
遠く
消え去って行く
物音


ユゴーの「東方詩集」より。オリエンタルの不思議な情感あふれる詩が集められておりますがこれはその中でも一際強烈でしょうか。Les Djinnsというのはアラビアの方に伝わる妖怪変化のたぐいで、ここで描写されている姿を見る限りでは砂嵐とかイナゴの大群を思わせるような魔物です。日本版のWikiによれば普段は「目に見えないが、煙のような状態が凝固して様々な姿を現す」ものだそうで、あのディスニーアニメの「アラジン」の魔人ジーニーの語源もこれのようです。あんまりフォーレの音楽とは相容れないような題材と思うのですが、彼はごく初期(1875)にこの詩で4分ほどの管弦楽伴奏の合唱作品を書いています。彼の最初期の管弦楽作品のひとつであり、何かグノーあたりのオペラを聴いているような錯覚に囚われますが、けっこうダイナミックな盛り上がりを見せて面白い作品です。

( 2015.12.28 藤井宏行 )


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