Le Montagnard exilé H 15 |
亡命したモンタニャール |
Loin de la sauvage campagne Où brille mon heureux matin, Tendre arbrisseau de la montagne, Transplanté sur un sol lointain, Je sens que ma sève est tarie, Et je soulève vers le ciel Ma tête mourante er flétrie. Ah! rendez ma racine au rocher paternel! Désormais en butte á l'orage, De nos monts l'abri protecteur Ne défendra plus mon feuillage Contre les vents et leur fureur. Je veux livrer ma destinée A votre souffle,autan mortel. Mais de ma feuille abandonnée, Emportez la dépouille au rocher paternel! Ainsi Mandel,loin de la rive Où coulèrent ses premier jours, Soupirait romance plaintive Sur la lyre des troubadours. Car le regret de sa patrie Lentement consumait Mandel Voyant couler sa triste vie Loin de l'antique tour et du toit paternel. Son coeur demandait la vallée Où l'Isère au cours sinueux Baigne la colline isolée, Théâtre de ses premiers jeux. Mais,vains désirs de sa tendresse, Le courroux du destin cruel Enchaînait sa vive jeunesse Loin de l'antique tour et du toit paternel. Il se rappelait la chapelle, Qui s’élève sur un rocher, Dans les bois montrant sa tourelle Et son solitaire clocher. Là bégayait sa tendre enfance, Lorsqu’il offrait à l’Éternel Les simples voeux de l’innocence Pour tout ce qu’il aimait sous le toit paternel. Songeant aux cours abandonnées Où ce preux de si grand renom, Bayard,dans ses jeunes années, Aimait à chausser l’éperon. Il se disait: «Vers la nuit sombre Les vieux débris du vieux castel N’entendront plus mes pas dans l’ombre; Car je vis exilé loin du toit paternel.» Ainsi parfois sa rêverie Inspirait ses tendres accents; Mais souvent son âme attendrie Par les pleurs suspendait les chants. Lors par degrés faible et tremblante, S'éteignait la voix de Mandel, Comme au soir la lueur mourante Du rayon pâlissant sur le toit paternel. |
荒れた野から遠く わが幸せな朝が輝く場所から 山の穏やかな茂みは 植わっている 彼方の大地に 私は感じる 私の英気が涸れていると そして私は空に持ち上げる 私の死にかけ やつれた頭を ああ!私に根を与えよ 父なる岩に! 今 嵐に直面して われらが山々からの避難場所は もはや守ってはくれぬ わが木の葉を 風や彼らの怒りに対して 私は運命を伝えたい そなたの息に 死のごとくの だが 私の捨てられた葉より 運んでくれ この肉体を父なる岩に! ゆえにマンデル 岸辺より遠く 彼の最初の日々が流れたところ ため息をつく嘆きのロマンスを 吟遊詩人のリラに乗せて なぜなら故郷での悔恨が ゆっくりやつれさせるのだ マンデルを 悲しい人生が流れるのを見て 古い塔や父なる家の屋根から遠く 彼の心は求めていた あの谷間を イゼールが曲がりくねった道を 孤立した丘に浸る 彼の最初の演奏の劇場が だが 彼の優しさの空しき願望は 残酷な運命の怒りに 縛られている 彼の活気のある若さを 古い塔や父なる家の屋根から遠く 彼は思い出した あの礼拝堂を 岩の上に建つ 森の中に砲台が見える そしてあの孤独な尖塔が そこで唱えたのだ 彼の幼少期 彼が主に捧げたとき 簡単な願いを 無邪気さの すべての愛するもののための 父の家の屋根の下で 思いながら 打ち捨てられし道を 名だたる勇者の ベヤードが 幼き日に 好んで拍車をかけたところ 彼は言った 「暗い夜に 古城の古い遺跡に 聴こえぬのだ わが足音が 影の中 私は亡命しているからだ 父の家の屋根から遠く離れて」 こうして時折 彼の空想は 掻き立てたのだ 彼の優しい言葉を だが時に 彼の繊細な魂は 涙で歌が詰まったのだ 弱々しく震えているとき マンデルの声は消えゆく まるで夕暮れの死の輝きのように 父の家の屋根の蒼ざめた光の |
( 2019.10.12 藤井宏行 )